• Vik
• Solheimajökull
• Selfoss
• Landmannalaugar
A 7 h 30 la température est de 7°.
Couverture nuageuse 100 %.
La météo pour les jours prochains s’annonce un peu meilleure.
Nous prévoyons de rejoindre Landmannalaugar ce soir.
Mais auparavant nous ferons toutes les stations service : N1, Olis … sur la route pour tenter de trouver une nouvelle bouteille de camping-gaz. Nous pousserons même jusqu’à Selfoss et ferons tous les magasins de bricolage que nous verrons. Sans succès. Ici on trouve des bouteilles bleues Primus ou une autre marque (jaune, vendu par le réseau Olis) et rien d’autre. Impossible de trouver un intermédiaire qui pourrait aller sur le détendeur. On trouve des cartouches camping-gaz à valve, mais aucune bouteille de cette même marque.
Sur le chemin, arrêt, comme prévu, de nouveau au glacier Solheimajokull, (Sólheimajökull). Il pleut toujours, mais le paysage est toujours aussi extraordinaire . (voir J 17).
La langue glaciaire est recouverte de cendres noires. Ça et là des pics noirs émergent, on dirait un paysage mathématique fait de fractales. L’atmosphère brumeuse renforce l’impression que nous sommes dans un dessin à l’encre de Chine. Les images prises en longue focale, renforce la sensation d’absence de perspective.
De Selfoss, point ultime de la quête à la bouteille de gaz, nous remontons la 30 et la 32 vers le Nord-Est, on descend un bout de la 26 pour enfin aborder vers 19 h 45 la piste F225, réputée être plus intéressante que la F208 Nord, mais abordable seulement pour les 4 x 4.
Ce n’est pas sans une certaine appréhension. Même si le véhicule est adapté, il pleut toujours et la pluie des jours précédents fait craindre des passages de gués difficiles. La piste est très sablonneuse et il y a de grandes flaques d’eau, que je prends au début un peu trop vite…
Normalement, nous devrions avoir des aperçus sur le volcan Hekla, pas très loin, mais le temps est tellement bouché qu’il est invisible. Trois jours plus tard, le 6 juillet, des géologues ont détecté des mouvements de magma sous le cratère.
Le long de la piste, de beaux paysages, le temps couvert et l’heure tardive ne donnent pourtant pas une lumière qui les met en valeur. Les plaques résiduelles de neige tranchent sur le vert des massifs.
Arrivé au premier gué, j’enclenche mal, sans m’en apercevoir la boîte courte, et la voiture s’arrête au milieu de la rivière, le levier étant revenu dans une position de point mort. J’en suis quitte pour un peu de frayeur. Heureusement il n’y a pas une grande profondeur, peu de courant, le fond est gravillonnaire et caillouteux et le Defender se sort de là sans problème.
Les autres gués de la F225 ne poseront aucun problème.
Arrivée à 21 h 15, au carrefour avec la F208, à 5 kms de Landmannalaugar, puis enfin à celui de la F224 qui aboutit au terrain de camping.
Arrêt au petit parking, avant le gué qui permet d’accéder au camping. La rivière montre un courant assez violent avec des tourbillons peu engageants ! Nous discutons avec des motards qui sont arrivés avant et qui ont traversé à pied et mesuré une hauteur d’eau de 80 cm. Bien qu’équipé d’un Schnorkel, avec reprise des mises à l’air libre des organes du moteur, je suis dubitatif et surtout inexpérimenté sur les traversées de gué.
Nous laissons la voiture sur le parking et passons à pied par la passerelle qui enjambe la rivière. A l’accueil du camping on nous suggère de ne pas tenter de traverser, il a fallu sortir un certain nombre de véhicules d’un mauvais pas aujourd’hui et il n’ont manifestement pas envie d’en avoir un de plus.
J’aide Robert à transporter, via la passerelle, son matériel de camping et à monter sa tente sous une pluie faible, il n’y a pas trop de vent.
Camping 4700 kr (pour 2 nuits + carte des randonnées). L’endroit est connu pour être soumis à de fortes rafales et partout dans le terrain il y a des tas de cailloux qui permettent d’arrimer plus solidement les tentes. D’ailleurs toutes les tentes déjà installées ont utilisé cette précaution.
Un grand bâtiment central regroupe les sanitaires mixtes. Le local est haut de plafond. On se croirait dans le vestiaire d’une mine de charbon, suspendus sur des fils tendus en hauteur, un nombre considérable de vêtements gouttent ou tentent de sécher. Manifestement ces derniers jours les randonneurs n’ont pas été ménagés.
Je repars sur le parking et installe un auvent à l’arrière du Defender, afin de pouvoir préparer à l’abri le dîner sur le petit réchaud de secours. Je sors la table de camping, ce sera la première fois depuis que nous sommes en Islande !
Vers 23 heures, un gros Toyota 4×4 rouge, un véhicule de secours arrive, suivi d’un Suzuki Vitara. Le Toy s’engage dans la rivière, lentement, en partant vers la droite au milieu de l’eau, en une trajectoire formant comme un grand « S » horizontal. Il retraverse dans l’autre sens, discute avec le conducteur du véhicule de location, repart de nouveau sur l’autre rive en utilisant le même chemin, suivi du Vitara, qui passe sans problème.
J’aurai donc pu passer !
Encore fallait-il connaître le bon chemin.
Il ne pleut plus, il fait 8°
Kilomètres du jour : 300.
les images du jour