Ce voyage en Islande en mars 2017 a été décidé à la dernière minute. La dernière semaine de février 2017 a été extrêmement neigeuse. A Reykjavik, les cumuls de neige ont même battu des records.
Les prévisions météorologiques annonçaient un froid sec avec du soleil pour toute la semaine qui suivait. Cette constance dans les prévisions, exceptionnelle pour l’Islande, m’a convaincu (mais il ne m’en faut pas beaucoup…) d’organiser un cours séjour pour profiter de ces conditions particulières. Bien que pris au dernier moment, j’ai pu avoir un prix des plus correct pour un vol avec Iceland-Air, et j’ai, comme d’habitude réservé un véhicule type Duster chez Blue Car Rental. Les pneus cloutés se sont révélés particulièrement utiles et efficaces.
Pour ce voyage, j’ai renoncé à faire le classique parcours du sud : Reykjavik – Jokulsarlon – Höfn. Comme la pression touristique est de plus en plus forte, particulièrement sur cette région, j’ai privilégié un axe Nord-Sud, en restant à l’Ouest de l’Islande. Rien de vraiment original dans mon parcours, puisque j’ai fait une incursion vers le Cercle d’Or et notamment vers la cascade de Gullfoss, puis le tour de la péninsule de Snaefellsnes et ensuite vers le nord pour la péninsule de Vatnsnes, avec son célèbre monolithe basaltique : Hvitserkur. Le point le plus septentrional que j’ai atteint est la ville de Blonduos.
Je ne ferai pas ici un récit jour par jour de mon itinéraire, contrairement à ce que je fais d’habitude, il suffit de mentionner que je suis resté 6 jours sur place, j’ai fait la route du retour entre Blonduos et Keflavik en une journée. L’avantage de partir au mois de mars c’est que les journées commencent à rallonger de manière sensible.
La présence touristique se faisait sentir sur les sites les plus réputés et le comportement de certains touristes était irresponsable, mettant leur propre vie en danger, comme ceux qui ne respectent pas la signalisation à Gullfoss. Gênant aussi les drones qui survolent la petite église de Budir et qui font du rase-mottes au dessus des tombes du cimetière…
Impossible de cadrer le Kirkjufell sans avoir dans le champ une rangée de photographes participant à un workshop photo. La nuit, difficile d’échapper à la lumière des lampes frontales quand le ciel s’illumine d’une aurore boréale…
Pour une fois, en Islande, la météo a tenu ses promesses, et le temps est resté sec, froid, mais supportable (de -3° à -9°), car pas trop venteux. C’était un beau temps, comme on peut en connaître en montagne en hiver et j’avais les vêtements adaptés, type sports d’hiver. Très utiles aussi des crampons pour chaussures du type Yaktrax . La neige était immaculée et j’ai eu la chance d’avoir plusieurs soirs, de beaux spectacles d’aurores boréales. A la fin du séjour j’ai eu une vision inédite du lac Kleifarvatn. Il avait gelé en surface, mais des vagues, sous l’influence du vent, cassaient la glace en plaques de différentes tailles qui en s’entrechoquant produisant un bruit impressionnant.
Aurore boréale au dessus de Hvammanstangi, au nord de l’Islande
Ce voyage étant à but essentiellement photographique, voici le matériel emporté :
- Fuji XT2
- Fuji XT1
- Fujinon XF 16-55mm f2,8 WR
- Fujinon XF 10-24mm f4
- Fujinon XF 55-200mm f3,5-4,8
- Samyang 12mm f2
- Samyang 8mm f2,8 (fish-eye)
- Deux pieds photo, dont 1 vieux trépied Gitzo très lourd (bien utile pour rester stable en cas de vent violent)
- Télécommandes
Pour les aurores boréales, j’utilise souvent la fonction timelapse implémentée dans les boîtiers Fuji. Cela me permet de gérer plus facilement 2 boîtiers simultanément et de faire un choix à postériori dans la sélection d’images, je n’hésite pas à recadrer en cours de prise de vues et à changer les paramètres : vitesse, iso, diaf en fonction de l’intensité de l’aurore.
Les photos de ce voyage