Tous les adaptateurs de monture ne se valent pas, surtout avec les optiques modernes à mise au point interne ou à lentilles flottantes.
Retour d’expérience et bricolage…
Il me restait en monture Canon un objectif Samyang 14mm f2.8 ED AS IF UMC.
Cette optique peu couteuse est assez réputée pour l’astrophotographie et c’est surtout comme cela que je l’ai utilisée.
J’avais envie de garder cet objectif car mon exemplaire est plutôt bien centré et l’infini est calé correctement sur boîtier Canon. Le revendre et racheter la même optique en monture Sony E aurait été une perte d’argent et la non garantie de retrouver un exemplaire centré.
Avec un adaptateur K&F Concept, pour le monter sur mon A7RII, j’obtenais des résultats de plus en plus médiocres en s’éloignant du centre de l’image et même très mauvais dans les angles, problème que je n’avais pas avec un 5DMKII. J’ai mis en cause l’adaptateur K&F car l’échelle des distances du 14mm était complètement décalée, pour être net à l’infini au centre, il fallait que je règle la distance à 1m… Faire la mise au point au bord de l’image n’arrangeait rien.
Ces adaptateurs sous prétexte de garantir la mise au point à l’infini sont usinés souvent trop court. Avec les grands angles, la profondeur de foyer étant très courte, le décalage de point est d’autant plus important si le tirage optique n’est pas bon. Si avec de « vieilles » optiques cela ne pose pas de problème sur le plan qualitatif, sur des optiques à mise au point interne ou à lentilles flottantes il en va autrement.
J’ai essayé de mettre des cales d’épaisseurs entre les bagues de l’adaptateur K&F, en dévissant la couronne supérieure mais les vis étaient un peu trop courtes et la couronne supérieure se déformait au serrage.
J’ai investi sur un adaptateur purement mécanique, sans contact Novoflex. D’entrée les résultats étaient meilleurs avec l’A7RII, mais je n’était toujours pas calé à l’infini. J’ai pris le parti de refaire la manip avec des cales d’épaisseur, cette fois-ci, les vis, mêmes courtes m’ont permis de placer des cales. Quand je parle de cales, elles doivent faire 2 ou 3 / 10 mm… Après plusieurs essais et avec des cales de différentes épaisseurs les résultats sur les bords de l’image s’amélioraient tout en gardant la même qualité au centre de l’image.
Ce qui est spectaculaire c’est que la qualité au centre de l’image ne change quasiment pas avec ou sans cale, par contre sur les bords et les angles le gain est significatif au fur et à mesure qu’on s’approche du bon réglage. A un moment mes cales étaient trop épaisses et je ne pouvais plus faire le point à l’infini. Marche arrière donc, et j’ai finalisé avec du papier aluminium doublé découpé à l’Xacto, enveloppant mes cales en cuivre fin rigide de 2 ou 3 /10mm, .
Résultat : bon calage à l’infini sur la bague de distance et j’ai retrouvé un résultat sur les bords et dans les angles parfaitement acceptable à pleine ouverture avec cette optique.
Il m’a paru plus sage et plus simple d’agir sur l’adaptateur plutôt que sur l’optique elle-même.
Méfiance donc avec les adaptateurs et les optiques modernes…
Si vous m’avez lu jusqu’ici c’est que le sujet vous intéresse et peut-être vous êtes vous confronté à ce problème, n’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions sur le démontage et les cales d’épaisseur.
Au centre, peu de différences, même s’il y en a une en faveur de l’adaptateur Novoflex avec les cales.
Sur les bords, à gauche par exemple, le gain de qualité est spectaculaire avec l’adaptateur Novoflex avec les cales.