Voyage en Islande – Mars 2014
C’est mon 4 ème voyage en Islande, en hiver ce sera le 2 ème. L’année dernière j’étais parti en Février, cette fois-ci j’ai opté pour mars.
En 2013, j’avais eu un temps très pluvieux et doux, j’espérais cette fois avoir un temps plus froid et sec, des journées plus longues aussi. Avec toujours l’envie d’assister et de photographier le spectacle des aurores boréales.
En hiver, sur une période de temps limitée, j’avais prévu de partir 10 jours, le schéma classique est d’explorer la côte sud, avec l’attraction qu’exerce sur moi le Jokulsarlon, que j’aime à voir et à revoir.
Toutefois, j’avais prévu de faire une incursion dans le péninsule de Snaefellsness.
Mardi 11 mars 2014
Parti par Iceland-Air, j’arrivais en milieu d’après-midi sous un temps couvert mais sans pluie. La voiture, un Duster, vite récupéré chez Blue Car Rental et me voilà parti vers le lac Kleifarvatn, le long de la route 42.
J’aime bien cet endroit, on a déjà le sentiment d’être dans une nature isolée, même si on est assez proche de Reykjavik. L’année dernière le lac était complètement gelé et les plaques de glace se chevauchaient sur la rive. Cette fois la route est bordée neige, il y a du brouillard, et le lac est gelé également, mais d’une manière moins spectaculaire qu’en 2013.
J’ai prévu de dormir à l’auberge de jeunesse de Selfoss, je continue donc la 42 vers le sud puis j’oblique vers l’est sur la 427 que mon GPS, bien que mis à jour, continue d’ignorer ! Il croit que je suis « hors piste » et n’arrête pas de me suggérer de faire demi-tour. Je lui coupe le sifflet. Un GPS n’est pas obligatoirement utile en Islande, mais le modèle que j’ai enregistre mes parcours et je m’en sers ensuite pour géotagger mes images. La pluie qui a commencé à tomber ne me quittera pas jusqu’à Selfoss où je fais des courses pour mes futurs repas, pour plusieurs jours. Mon but dans ces voyages est avant tout photographique et pas gastronomique, donc je privilégie les hébergements qui disposent d’une cuisine, trouvant que c’est plus commode de ne pas être contraint à un horaire spécifique de repas, plus économe aussi.
La chambre à l’auberge est des plus simple, mal éclairée, pas de lampe de chevet, ni de va et vient depuis le lit pour la lumière principale donnée par une de ces ampoules à « économie d’énergie » qui mettent une minute pour monter en niveau.
Mercredi 12 mars 2014
J’ai prévu de faire toute la route pour être le soir au Jokulsarlon.
Le temps est couvert, il pleuvra par intermittence toute la journée.
Je fais un arrêt photographique pour la cascade d’Urridafoss que je ne connaissais pas. C’est plus une succession de petits rapides qu’une cascade à proprement parlé et elle n’est pas facile à aborder, à la fois à pied (chemin boueux) et photographiquement. Je me concentre sur une partie où l’eau se déverse devant des rochers recouverts de neige.
Quelques autres arrêts sur le chemin, mais je zappe les cascades de Seljalandsfoss et de Skogafoss, vu la météo et la route que j’ai encore à faire.
Une rapide incursion sur la 221 vers le Solheimajokull, que j’affectionne particulièrement, mais tout est pris dans les nuages, aucune visibilité.
Arrêt sur la plage de Reynisfjara pour voir si les stacks de Reynisdrangar sont toujours là. Oui les vagues ne les ont pas encore emportés. Une image monochrome.
Route d’une traite ensuite vers le Jokulsarlon, que je retrouve figé dans le brouillard et par la glace.
Je rejoins l’hôtel Hali, que je connais, un peu cher, mais pratique, il y a une cuisine (elle n’existera plus en 2015, malheureusement)
.Jeudi 13 mars 2014
Lever tôt pour assister au lever de soleil sur la plage devant le Jokulsarlon.
Le vent souffle très fort et le sable soulevé single, c’est pas bon pour le matériel photo, et changer d’objectif est dangereux pour le capteur du boîtier, mais grâce au vent le ciel est dégagé. Ce lieu est devenu tellement célèbre, qu’il y a du monde en permanence et déjà des nuées de photographes sont à pied d’oeuvre, le sable autour des glaçons échoués est piétiné, laissant des traces de pas qui perdureront tant que la mer ne les aura pas nettoyées. Je peste un peu contre ces workshop photo qui amène tant de monde sur ce décor. Mais après tout, je viens moi-même pour y faire des photos et en les publiant, je contribue à la célébrité du lieu. J’abandonne les glaçons à mes « collègues » et vise plutôt l’écume des vagues, qu’éclaire le soleil naissant d’une belle lumière dorée.
Finalement je trouve un beau glaçon solitaire, qui à contre jour, présente de beaux effets de transparence, le soleil est un trop haut maintenant pour une vraie belle photo, mais je ne peux pas résister.
Retour à l’hôtel pour un petit déjeuner copieux. Puis de nouveau sur le « décor » pour différentes images de la lagune glaciaire avec ces plaques de glace.
Pousser jusqu’au Breidarlon et au Fjallsarlon, toujours moins fréquenté que le Jokulsarlon.
Le vent souffle toujours aussi fort, il se renforce même en soirée et des nuages lenticulaires apparaissent, leurs formes évoluent très vite.
Les cygnes, un peu les seuls oiseaux visibles en hiver, s’envolent en formation pour pour rejoindre l’étendue d’eau où ils passeront la nuit.
Ce soir c’est la pleine lune. Je tente une sortie la nuit mais pas d’aurores…
Vendredi 14 mars 2014
Le ciel se dégage vers 10 heures, le vent est tombé, il y a du soleil, temps bien agréable.
Sur la route qui me ramène vers la lagune, un paysage de montagne se reflète dans une mare.
Au Jokulsarlon, les phoques nagent tranquillement puis prennent le soleil sur des plaques de glace.
Quand ils plongent, on ne sait jamais où, ni quand ils ressortiront, un peu espiègles ces phoques pour les photographes. Je verrai quelques rennes en poussant plus loin vers l’est en direction de Hofn. Sauvages, ils se sauvent dès qu’on essaie de les approcher.
Le soir, envol des cygnes au dessus du glacier.