Samedi 15 mars 2014
Je suis sensé partir pour rejoindre la péninsule de Snaefellsness en ayant prévu une étape du côté de Vik. Il neige, sur la route la visibilité est extrêmement réduite.
Je me souviens de l’année dernière où j’ai été bloqué une journée à Vik par la neige. Les prévisions météo sont très mauvaises pour les jours qui viennent sur l’ouest de l’Islande, je décide de renoncer et d’établir une sorte de camp de base à Jokulsarlon.
Là le brouillard est de la partie mais me donne des opportunités d’images intéressantes.
Un iceberg sur la plage battu par les vagues avec un bateau qui croise au large dans le brouillard. Je pense au Titanic…
La neige a recouvert les plaques de glace sur le lac.
Je repars quand même vers l’Ouest pour un aller et retour, le mont Lomagnupur se profile au bout de la route, sur le chemin un poteau électrique isolé au milieu des méandres de la rivière qui traverse le Skeidararsandur.
Dimanche 16 mars 2014
Je repars vers l’Ouest de nouveau, il fait beau. Les abords du canyon Fjadragljufur sont encore un peu enneigés.
La cascade Foss à Sidu, en hiver, révèle sa provenance quand on voit l’énorme cuvette enneigée qui l’alimente.
La plaine glaciaire du Skeidararjokull offre un beau paysage.
Soudain le temps change, une tempête se lève, les rafales de vent sont terrifiantes, la pluie est horizontale, je tente quelques images, mais j’ai du mal à me tenir debout et à être stable avec l’appareil photo.
De retour au Jokulsarlon, le temps se dégage et la tête d’un phoque émerge du lac.
Nuit sans aurore de nouveau, la lune pleine est encore là.
Lundi 17 mars 2014
Cette fois-ci il me faut quitter Jokulsarlon pour Vik. Sur le chemin je remarque une pancarte qui indique Sandfell, il s’agit d’un petit village fondé au 14ème siècle qui a payé de lourds tribus aux éruptions volcaniques sous glaciaires de 1362 et de 1727. Il a été abandonné en 1945. Les ruines des maisons se devinent sous des reliefs recouverts d’herbes, le cimetière est l’élément le plus visible avec quelques tombes dont les inscriptions sont encore visibles. Un arbre, seul survivant isolé marque l’endroit, visible depuis la route N°1.
Ensuite je m’arrête près du glacier Svinafellsjokull, où l’on peut approcher d’assez près la langue glaciaire. Il fait beau, les dents enneigées du beau Tindaborg sont visibles sur la gauche.
La fine couche de glace qui recouvre une flaque d’eau dessinent des arabesques abstraites et me semblent un bon sujet photographique.
Je dépasse Vik, dans l’immédiat pour retourner au Solheimajokull. Il fait beau et c’est la première fois que je le vois avec du ciel bleu.
Finalement je le préfère sous un ciel gris où les cendres volcaniques de l’éruption de 2010 de l’Eyjafjöll qui recouvrent les cônes de glace donnent un paysage monochrome qui semble dessiné à l’encre de chine. (voir les photos de 2011).
Ce glacier est caractéristique du retrait en raison du réchauffement climatique et est observé de près par les scientifiques. Il n’est pas rare que les eaux qui s’en écoulent soient analysées et soient révélatrices d’une éruption possible imminente. Le lieu peut être parfois dangereux en raison d’émanation de SO2 (dioxyde de soufre). Mais c’est aussi un endroit touristique où des balades sur le glacier sont organisées par les guides locaux.
Retour vers Vik au soleil couchant éclairant les montagnes que surplombe le glacier Myrdalsjokull.
Nuit à l’auberge de jeunesse.
Mardi 18 mars 2014
Route vers Reykjavik, où j’ai prévu de passer la soirée et la nuit.
Sur le chemin, cette fois je m’arrête d’abord à la cascade de Skogafoss dont les abords sont enneigés.
Pour Seljalandsfoss, les embruns ont givré complètement les environs et c’est muni de crampons sous mes chaussures que je pourrais m’en approcher sans trop de danger. Des amas de boules de glace se sont formés à la périphérie. Curieux phénomène.
A Reykjavik, une fois installé à la Guesthouse Sunna, je m’offre un bon diner dans une des rues commerçantes du centre.
Mercredi 19 mars 2014
Journée à Reykjavik, mais des impératifs familiaux urgents et imprévus m’obligent à passe une bonne partie de la journée au téléphone. J’ai prévu de dormir à Keflavik pour prendre mon avion tôt le matin. Je rends la voiture à Blue Car Rental le soir et je rejoins à pied l’hôtel Smari, à côté de l’aéroport.
Jeudi 20 mars 2014
Vol Iceland-Air pour Paris.
Bilan
Bilan mitigé pour ce voyage, aucune aurore boréale visible dans la période où j’y étais. Au niveau météo j’aurai eu tous les temps, pluie, soleil, neige, vent, bref un temps typiquement Islandais. Mais ce n’est pas cela qui freinera mon envie d’y retourner encore et encore…
Je constate à nouveau qu’il y a de plus en plus de monde, quelque soit la saison et qu’il devient difficile d’improviser les hébergements. J’ai déjà réservé la traversée en bateau pour cet été, cette fois-ci décalée par rapport aux autres années, puisque j’y serai de mi-aout à mi-septembre. Le parcours sera plus aléatoire en fonction de la météo et des pistes ouvertes.