Voie-Lactée dans le Perche.
Soir du 30 décembre 2021.
L’hiver n’est pas en général la meilleure période pour l’astrophotographie et saisir la voie lactée, mais la météo s’annonçait très favorable et le repérage virtuel m’indiquait une bonne opportunité dans la direction Nord-Ouest.
Ce n’est pas la première fois que je fais des photos de la voie lactée dans cette région de France, le Perche (ici, en fait il s’agit d’un coin de ce qu’on appelle communément le « faux Perche » . Elle n’est pas exempte de pollution lumineuse, mais dans des endroits un peu reculés, celle-ci reste limitée dans la mesure où il n’y a pas de grande métropole à proximité. Il est utile de consulter la carte de la pollution lumineuse avant de choisir définitivement un endroit. Il s’agit donc d’un ciel du type « rural » de classe 3 selon la classification « Bortle » avec précisément un ratio SQM de 0,214. On distingue quand même sur l’image prise, sur l’horizon, la luminosité d’un bourg voisin. De plus en plus de villages, lors des travaux de réfection d’éclairage de la voirie prennent cela en compte, pas seulement pour les astrophotographes ou amateurs d’astronomie, mais aussi pour la vie des insectes et des oiseaux, dont on sait qu’ils sont perturbés par l’éclairage public qui diffuse vers le ciel.
Image prise avec un Sony A7RII avec un zoom Sony FE 12-24mm f4 G.
Cet objectif n’est pas très ouvert et c’est donc un peu contre intuitif de l’utiliser pour de l’astrophotographie, toutefois sa focale très courte permet des temps de pose assez longs pour éviter des trainées d’étoiles et de cadrer un champ très large, utilisé conjointement à un travail de post-production en superposant plusieurs images moyennées, il donne des résultats assez concluant. Je le trouve plutôt bien corrigé des aberrations de coma. Peut-être un jour j’investirai sur le nouveau Sony FE 14mm f1,8 GM… Les appareils Sony sont entachés d’un phénomène décrié par les astrophotographes le Star Eater, mais sur le ARII il existe un moyen de le contourner. Personnellement mes images ayant plutôt une vocation esthétique que scientifique ce phénomène ne me gêne pas et sur des champs larges, il reste suffisamment d’étoiles, je vous laisse juge.
Avant de partir à la « chasse » à ce type d’image je fais toujours un repérage virtuel sur ordinateur, notamment avec Stellarium, qui permet de prévisualiser l’état du ciel à un endroit donné avec les coordonnées GPS, l’heure et les directions cardinales. Il existe une version pour téléphone portable avec moins de fonctionnalités mais beaucoup plus intuitive à utiliser et qu’il est pratique d’avoir avec soi au moment de faire les photos. Par ailleurs, je repère toujours de jour l’endroit où je planterai mon trépied. La nuit venue je n’oublie pas ma lampe frontale avec lumière rouge pour être moins ébloui et avoir un temps d’accoutumance à la vision nocturne plus rapide. Il n’est pas inutile de baisser la luminosité de l’écran de l’appareil photo.
Bien sûr la météo est à prendre en compte et un ciel dégagé de tout nuage est le plus favorable.
Il existe pour les smartphones une multitude d’applications qui donne aussi les heures des crépuscules civil, nautique, astronomique afin de connaître le moment le plus opportun et également de prendre en compte la présence ou non de la lune, sa hauteur sur l’horizon et son état.
Cette image est la résultante de 6 images superposées avec le logiciel StarryLandscapeStacker, sur Macintosh, logiciel simple à utiliser et assez intuitif. Version d’essai téléchargeable.
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J’avais déjà écrit un article en 2017 à propos des photos de voie-lactée, en voici le lien.