Dans le jardin tropical du Bois de Vincennes, lieu où s’est tenu l’Exposition Coloniale de 1907, on trouve les vestiges de certains pavillons de cette exposition.
En partie presque à l’abandon, c’est un lieu au charme désuet où l’insolite est au détour des chemins aménagés.
Balade photographique automnale…
« Les expositions coloniales de Nogent
Le jardin colonial de Nogent-sur-Marne est créé en 1899 afin de réaliser des expériences utiles à la production tropicale des possessions françaises. Il s’agissait de réaliser un répertoire technique et commercial des richesses de notre domaine colonial.
Une première exposition est inaugurée le 21 juin 1905 sous la présidence du général Gallieni. Elle comporte 411 exposants et se divise en 9 classes qui concernent particulièrement les produits du sol, la faune, la flore, l’horticulture.
Une seconde exposition, d’envergure bien plus considérable, inaugurée par Milliès Lacroix, ministre des colonies, se tient du 16 mai au 6 octobre 1907. Le 8 juin, le président de la République Fallières la visite.
L’esprit de cette exposition coloniale relève du même principe que les expositions universelles, puisqu’il prétend englober toutes les branches relatives à la colonisation selon une classification tout aussi rigoureuse : les subdivisions concernent aussi bien l’industrie que la gestion administrative ou l’ethnographie. Tout le potentiel d’une colonie est, sinon montré, du moins évoqué.
Cases, pagodes, campements, pavillons – certains provenant des expositions de 1900 ou de 1906 (réalisée à Marseille) – sont reconstitués. Un bâtiment principal concernant l’ensemble de l’activité coloniale, y compris la faune et les objets domestiques, est édifié. On peut également admirer des sites consacrés aux beaux-arts, aux industries horticoles…
Mais, comme pour les expositions universelles, le piquant de l’affaire réside dans le spectacle vivant qu’offre le jardin colonial. Le Parisien souvent indifférent aux subtiles dissections encyclopédiques peut contempler les «sauvages» en pleine activité dans leurs villages ou les rizières. Quant aux facéties des 10 éléphants de l’Inde française, et aux combats de terribles touaregs juchés sur leurs chameaux, ils font la joie des journalistes émoustillés. »
Source : musée-nogentsurmarne.fr
Et on peut aussi lire un texte qui ne manque pas de sel, qui raconte la visite de l’exposition à l’époque…